Fortement pressentie par François Hollande pour remplacer le Pr Jean-Luc Harousseau, démissionnaire, à la tête du collège de la Haute Autorité de santé (HAS), le Pr Agnès Buzyn était auditionnée mercredi 27 janvier par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, comme le prévoit la loi. Avant même le vote officiel des députés de la commission, ces derniers ont tous ou presque apporté leur soutien enthousiaste à cette nomination concernant un poste stratégique du système de santé.
Formée à la culture de la gestion du risque
Présidente de l'Institut national du cancer (INCa), Agnès Buzyn a retracé son parcours, et mis en avant ses compétences. PU-PH, la candidate à la succession du Pr Jean-Luc Harousseau a travaillé à l'hôpital Necker et a mené des activités de recherche à l'INSERM. En 2008, elle a été nommée présidente du conseil d’administration de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). « Ce poste m'a formée à la culture de la gestion du risque », a-t-elle précisé.
En tant que présidente de l'INCa, Agnès Buzyn a notamment travaillé à la mise en œuvre du plan Cancer III. « Mon parcours professionnel et médical est cohérent avec les missions de la HAS », a-t-elle fait valoir, soulignant que si elle était choisie, elle deviendrait la seule femme actuellement membre du collège.
Un seul mandat
Agnès Buzyn s'y engage : elle n'effectuera, comme ses prédécesseurs, qu'un seul mandat de six ans, durant lequel elle compte renforcer les outils et procédures d'évaluation de la HAS « face à l'irruption de l'innovation de rupture ». À son programme également, « le rapprochement entre l'évaluation médico-économique et l'évaluation médicale ».
Les députés, tant de la majorité que de l'opposition, n'ont pas fait mystère de leur approbation. Le Dr Jean-Pierre Door, député (LR) du Loiret a précisé que son groupe reconnaissait ses compétences à la fois médicales et administratives. « Vous aurez notre soutien », lui a-t-il lancé.
Plusieurs élus ont manifesté leur satisfaction de voir une femme nommée à la tête de la HAS. Jean Leonetti n'est pas entré dans ces considérations : « Je me réjouis de votre arrivée à la tête de la HAS, non pas au nom de la parité, mais en raison de votre compétence. »
Le vote des membres de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée restera secret jusqu'au 3 février, date à laquelle la commission des Affaires sociales du Sénat se prononcera à son tour sur ce projet de nomination.
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