L’exception vaccinale ?

Publié le 16/12/2013
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À la différence des principes actifs des médicaments, les vaccins restent essentiellement fabriqués en Europe, avec 90 % des 4 milliards de doses vendues chaque année produites dans les pays l’UE, la France en tête, selon le leader mondial Sanofi Pasteur MSD. Ce n’est donc pas la délocalisation qui est incriminée dans la rupture actuelle de la présentation unidose du Stamaril, seul vaccin contre la fièvre jaune disponbile en France, et dont la présentation multidose (boites de dix flacons de poudre contenant chacun dix doses, soit 100 doses par boîte) est actuellement mise à disposition des centres de vaccination. En fait, explique-t-on à la direction de la communication de Sanofi Pasteur, c’est « une déviation dans le process qualité » qui a interrompu la production de l’unidose sur le site de Val-de-Rueil. Et c’est l’abondance des procédures de contrôle qui explique que la fourniture ne reprendra pas avant le deuxième trimestre 2014. Pas moins d’une centaine de contrôles au cours de 7 étapes (culture, récolte, purification, inactivation, formulation, remplissage, conditionnement) sont diligentés sur chaque lot, souligne le laboratoire, ils représentent 70 % du temps de production, le process nécessitant une durée moyenne de 18 mois par lot.

Contrairement aux médicaments, et à l’exception du Stamaril, la grande majorité des vaccins sont multisources, ce qui, s’agissant de productions stratégiques, réduit le risque de rupture.

CH. D.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9289