Psychiatrie

L'IGAS plaide pour une meilleure complémentarité entre privé et public

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Publié le 08/02/2018
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L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) appelle dans un rapport publié le 1er février, mais daté de novembre 2017, à donner un nouvel élan à la politique de sectorisation de la psychiatrie.

L'IGAS pointe plusieurs dysfonctionnements dans l'organisation des soins : disparités territoriales en termes d'équipements et de professionnels, faiblesse de la complémentarité entre dispositif sectorisé et non sectorisé (centré sur une hospitalisation indifférenciée) alors que les ressources du privé lucratif sont en plus forte augmentation que celles du public.

Le rapport propose d'insérer la psychiatrie dans les groupements hospitaliers de territoires (GHT) tout en préservant son organisation propre (fondée sur ses liens avec les partenaires au sein des communautés psychiatriques de territoire, et via les projets territoriaux de santé mentale), de redéfinir la régulation régionale de l'offre privée à but lucratif, d'organiser l'offre par type de soins plutôt que par structures, et d'expliciter les grandes fonctions des dispositifs publics et privés pour aider les agences régionales de santé et les établissements à guider leur évolution.

L'IGAS invite à agir prioritairement en faveur de la pédopsychiatrie - proposition reprise dans le plan d'actions d'Agnès Buzyn, dévoilé le 26 janvier dernier - et de l'amélioration des conditions d'hospitalisation. Celles-ci devraient faire l'objet d'un plan d'investissement national, préconise le rapport, sans pour autant donner de chiffre. L'Inspection n'évoque pas d'augmentation globale des moyens budgétaires, mais plaide pour un modèle de répartition plus juste de la ressource financière, en combinant dotations et rémunération à l'activité, et en rapportant les dotations à la population pondérée.


Source : Le Quotidien du médecin: 9638