Courrier des lecteurs

Patch avec le diable...

Publié le 05/03/2018
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Il fume une dernière cigarette puis comme chaque soir vers 22 h 30 absorbe son somnifère. Un quart d’heure après, allongé sur le ventre, il ronfle.

23 h 07. Avec des gestes d’une précision et d’une infinie douceur elle couvre le corps de son mari de patches anti-tabac. Un papillon se posant sur sa peau ne l’eut pas fait avec autant de délicatesse. Soixante patches.1200Mg de nicotine. 00 h 03 ; couvert de sueurs, quelques patches ont glissé sur les draps, mais la dose absorbée est suffisante pour provoquer le collapsus cardio vasculaire, les convulsions, puis la mort à 2 h 37.

La persistance sanguine de la nicotine étant courte, si elle prévient les secours vers 7h du matin, bien malin le légiste qui détectera un excès de nicotine responsable du décès chez ce gros fumeur.

Cela lui laisse le temps de faire un peu de ménage.

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Dr Thierry Deregnaucourt, médecin généraliste Sailly-en-Ostrevent (62)

Source : Le Quotidien du médecin: 9645