Le gouvernement rend publiques deux listes de pesticides autorisés sur le marché et susceptibles de contenir des perturbateurs endocriniens (PE) : la première sur le site du ministère de la Transition écologique et solidaire concerne les biocides (insecticides pour la maison, produits de protection du bois ou pour l'hygiène vétérinaire), tandis que la seconde, sur le site du ministère de l'Agriculture, recense près de 600 produits phytosanitaires (fongicides, herbicides, insecticides).
Cette publication était l'une des promesses que les autorités ont faites le 4 juillet, après que la France eut donné son aval à l'adoption des nouveaux critères des PE, par la Commission européenne.
Une liste trop restreinte, selon les associations
« Les produits listés sont les produits contenant une ou plusieurs substances actives figurant dans l'étude d'impact de la Commission européenne comme pouvant relever de la définition telle qu'elle était proposée par la Commission européenne (en juin 2016, N.D.L.R.). La définition adoptée est plus large, en incluant les perturbateurs endocriniens présumés, et les substances pour lesquelles une action perturbatrice endocrinienne est "plausible". La Commission a établi cette liste sur la base d'une analyse rapide par le Centre Commun de Recherche de la Commission européenne. Des substances sont donc susceptibles de ne plus figurer dans cette liste après analyse détaillée par les agences sanitaires européennes. À l’inverse, d'autres substances non identifiées à ce jour peuvent y être intégrées ultérieurement », précise le gouvernement.
L'ONG Générations futures, très critique à l'égard des nouveaux critères des PE votés par l'UE, contre lesquels elle a lancé une pétition « met en garde sur l'intérêt de cette liste » transitoire. L'ONG demande la publication des matières actives concernées et non seulement les produits commerciaux. Elle évalue à 400 ou 500 le nombre de matières actives qui composent les pesticides, dont une quarantaine devrait être retirée du marché.
« Cette liste est trop restreinte », juge aussi Charlotte Lepître, de France Nature Environnement, qui appelle la France à « aller plus loin ». Les ONG espèrent désormais que le Parlement européen rejettera les critères adoptés le 4 juillet.
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