PLFSS : la communauté radiologique se mobilise contre le spectre de décotes tarifaires autoritaires

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Publié le 15/11/2016

Le conseil professionnel de la radiologie (G4), qui regroupe des syndicats (FNMR, SRH) et des sociétés savantes, mais aussi l'Union des internes en radiologie (UNIR) sont vent debout contre l'article (52 bis) du PLFSS 2017, qui menace selon eux l'équilibre économique des cabinets.

Introduit par le gouvernement, cet article permettrait au directeur général de l'Assurance-maladie de pratiquer des baisses unilatérales sur les tarifs des scanners et des IRM, décision aux multiples effets pervers, selon les membres du G4.

Alors que les délais de rendez-vous restent actuellement à 30 jours pour un IRM, la profession redoute que ce type de mesure arbitraire freine l'acquisition des appareils, « ce qui aggravera le retard en équipement par rapport à la plupart des pays d'Europe ». Toujours selon le G4, il y aura une impossibilité pour les patients « de bénéficier d'innovations principalement développées sur ces équipements. Le scanner et l'IRM sont devenus indispensables au dépistage, au diagnostic et au suivi ».

Remise en cause du principe conventionnel

Le conseil professionnel réclame une autre voie, négociée. Le 10 novembre déjà, plusieurs syndicats dont le SML, Le BLOC, la CSMF, la FMF et la FNMR avaient écrit une lettre à l'attention de François Hollande, estimant que cet article remettait en cause le principe conventionnel. « C'est aux partenaires de la convention médicale de déterminer les tarifs médicaux, y compris ceux des actes utilisant des équipements lourds, assurent-ils. L'exception créée par ce texte conduira au démantèlement du dialogue conventionnel. »

Ils en appellent au président de la République pour retirer cet amendement du projet de loi.


Source : lequotidiendumedecin.fr