LES CIVG sont menacés et le savent. « Ces structures animées par des équipes pluridisciplinaires motivées disposant de moyens et de locaux dédiés sont systématiquement démembrées », écrivent l’Association nationale des centres d’interruption de grossesse et de contraception (ANCIC), la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (CADAC) et le Planning familial dans leur manifeste. Avec la remise en cause de ces centres, les associations dénoncent un ensemble de mesures propres à mettre en péril le droit des femmes à choisir une méthode d’avortement.
À l’hôpital, « la tarification à l’activité (T2A) et une tarification de l’IVG bien en deçà de son coût réel contribuent au désengagement des établissements de cette activité ». « L’IVG médicamenteuse hors établissements hospitaliers, par son moindre coût, a la faveur de la politique gouvernementale au détriment du choix des femmes », poursuit le manifeste. En outre, la fermeture des hôpitaux et maternités de proximité, la redistribution de l’activité d’IVG dans les services de gynéco-obstétrique ou de chirurgie et le départ des médecins pratiquant les IVG sans abuser de la clause de conscience, « une génération entrée dans les hôpitaux au moment de la loi Veil », accélère ce processus.
Pour l’endiguer, l’ANCIC, la CADAC, et le Planning appellent au contraire au renforcement des CIVG, comme structure d’un établissement hospitalier ou comme centre de santé public. Ces CIVG représentent d’abord « un lieu d’apprentissage indispensable de la pratique professionnelle : la formation acquise auprès des équipes devrait être reconnue et permettre l’embauche sur des postes de médecins contractuels ». Surtout, parce qu’ils sont spécialisés dans la pratique des IVG, ces centres constituent le cadre « le plus approprié pour assurer l’offre de soins favorisant le choix de la technique par les femmes : IVG chirurgicale sous anesthésie locale ou générale, ou IVG médicamenteuse avec ou sans hospitalisation ».
Guyane : circulation silencieuse du poliovirus, la couverture vaccinale insuffisante
La néphroprotection intrinsèque aux analogues de GLP-1 clarifiée
Choléra dans le monde : moins de cas, plus de décès et pénurie de vaccins, une situation « profondément préoccupante » pour l’OMS
Traitement de la dépendance aux opioïdes : une meilleure observance pour la méthadone