Selon les premiers résultats de l'enquête menée conjointement par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), l'agence régionale de santé (ARS) Île-de-France et l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le lactarium d'Île-de-France, rattaché à l'hôpital Necker, a été mis hors de cause dans la contamination de trois grands prématurés. Le lactarium reprendra donc son activité à partir du lundi 3 octobre.
Le samedi 3 septembre dernier, l'AP-HP avait annoncé que la délivrance de lait en provenance du lactarium rattaché à l'hôpital Necker, à Paris, avait été suspendue suite à la contamination de trois grands prématurés pris en charge dans deux services de néonatalogie de l'AP-HP, par la bactérie Bacillus cereus. Deux des nourrissons étaient décédés, « le troisième se porte bien », affirme l'AP-HP.
Des contaminations de sources différentes
Selon l'AP-HP, « aucune analyse microbiologique ne permet d'établir la responsabilité du lait issu du lactarium dans les cas détectés ». Une analyse bactériologique a, par ailleurs, échoué à identifier des facteurs communs de contamination. En particulier : les analyses génétiques des différentes souches de Bacillus cereus prélevées chez les 3 petits patients, menées par le laboratoire de bactériologie de l'hôpital Cochin et à l'Institut Pasteur n'ont pas permis de déterminer une origine commune entre ces différentes souches.
L'hypothèse d'une origine nosocomiale de ces infections n'étant pas exclue, l'AP-HP annonce la mise en place d'un suivi renforcé du plan d'action visant à améliorer le bio-néttoyage des sols et des surfaces, et de mieux maîtriser la température pour la conservation et le conditionnement du lait.
Les sources de contaminations possibles par le Bacillus cereus sont multiples, cette bactérie est en effet un bacille ubiquitaire que l'on peut retrouver dans le sol, l'eau et les végétaux. Il peut en outre survivre sous forme de sport
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