L'usine Sanofi à Mourenx (Pyrénées-Atlantiques), mise à l'arrêt début juillet après la révélation de rejets toxiques hors norme, a repris totalement sa production ce 3 septembre, y compris celle de valproate de sodium, sous des contraintes environnementales accrues, dictées par un arrêté à partir du rapport de l'Agence nationale de sécurité de l'alimentation, de l'environnement et du travail. L'usine avait déjà été autorisée à reprendre sa production d'acide valproïque le 21 août.
Le redémarrage de la production de valproate (principe actif d'anti-épileptiques dont la Dépakine, et d'antidépresseurs) a été autorisé par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques après une étude d'évaluation. Celle-ci a montré « des niveaux de risque très inférieurs à la valeur de référence pour les populations riveraines ».
Les mesures réalisées par Sanofi, ainsi qu'un contrôle inopiné de l'inspection des installations classées (Dreal), confirment que « l'ensemble des émissions est conforme aux limites fixées », ajoute la préfecture.
En revanche, les résultats de l'étude d'évaluation « ne permettent pas de conclure à l'absence de risques pour les travailleurs, dans un rayon de l'ordre de 50 mètres autour de la source de rejet », souligne la préfecture. L'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) recommande donc que le plan de surveillance renforcé de l'environnement, en particulier dans la zone qui concerne les travailleurs, soit rapidement mis en œuvre.
L'association locale de défense de l'environnement Sepanso 64 s'est dite choquée par l'annonce de ce redémarrage, présenté comme un fait accompli, alors qu'un comité de suivi du site – à l'avis consultatif – devait se réunir ce 5 août.
Avec AFP
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