Sport et santé : une Française sur trois ne pratique pas d'activité physique, une inégalité de genre encore grevée par la crise Covid

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Publié le 07/03/2023
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Crédit photo : Garo/Phanie

Une Française sur trois déclare ne pas pratiquer d'activité physique, une sédentarité mal vécue puisque 86 % se plaignent d'un effet négatif sur la santé, met en lumière le baromètre Sport-Santé réalisé par Ipsos* pour la Fédération française d'éducation physique et de gymnastique volontaire (FFEPGV), à l'occasion de la Journée des droits des femmes.

Les conséquences se font surtout ressentir sur le bien-être physique (pour 61 % d'entre elles) et psychologique (57 %), sur l'état de forme en général (59 %), et dans une moindre mesure sur la qualité de leur sommeil (47 %). Elles sont aussi plus de la moitié (52 %) à estimer que la sédentarité a un impact négatif sur leur vie sociale, un chiffre en hausse de huit points par rapport à l’année dernière (44 %).

En termes de tendance, si la situation s'améliore depuis la crise sanitaire (avec une augmentation de 42 minutes de la pratique d’une activité physique chez les femmes), elle ne retrouve pas les niveaux d'avant Covid. Ainsi, 50 % des femmes déclarent se sentir plus sédentaires qu’avant 2020.

Des inégalités hommes/femmes

La comparaison entre les genres fait apparaître des inégalités face à l'activité physique. En termes de temps : 66 % des femmes pratiquent moins d’une heure par semaine (versus 70 % pour les hommes), et leur moyenne hebdomadaire est de 3,9 heures (versus 5,3 heures pour les hommes).

En termes de modalités aussi : 45 % des femmes pratiquent une activité physique à domicile (versus 41 % des hommes) et 47 % des femmes ont une pratique sportive individuelle en extérieur (versus 60 % des hommes).

« Ces différences de pratique peuvent s’expliquer par le manque de temps ou la faible médiatisation du sport féminin, puis par les stéréotypes de genre qui contribuent à renforcer des différences de choix de disciplines entre les hommes et les femmes », commente Marilyne Colombo, présidente de la FFEPGV. Des facteurs économiques peuvent entrer aussi en compte : plus d'un tiers des femmes disent avoir fait un compromis sur leur pratique en raison de la situation économique, 36 % ont même renoncé à prendre ou à renouveler un abonnement sportif, et 22 %, celui de leurs enfants.

* Étude réalisée par internet auprès d’un échantillon de 2000 personnes, âgées de 16 ans et plus, représentatives de la population Française du 29 novembre au 9 décembre 2022.


Source : lequotidiendumedecin.fr