La ministre de la Santé a annoncé ce mardi avoir confié une mission aux inspections générales des Affaires sociales (IGAS) et de l’administration de l’Education nationale et de la Recherche (IGAENR) pour mesurer l’ampleur de la pratique des touchers vaginaux et rectaux sur des patient(e)s endormi(e)s dans le cadre de la formation des étudiants en médecine. Selon un rapport remis officiellement ce même jour par le Pr Jean-Pierre Vinel, président de la conférence des doyens de médecine, le consentement préalable du patient n’est recueilli que dans 67 % des cas pour les étudiants du diplôme de formation générale en sciences médicales (3 premières années), et dans 80 % pour les étudiants du diplôme de formation approfondie (de la 4e à la 6e année).
Des mannequins dans toutes les facs pour se former
Jugeant ces résultats extrêmement préoccupants, Marisol Touraine a condamné avec fermeté « ces pratiques illégales ». Pour y mettre un terme, la ministre de la Santé a annoncé l’envoi d’une instruction aux directeurs des établissements de santé qui accueillent des étudiants pour leur rappeler leurs obligations légales, notamment le respect du droit des patients. Par ailleurs, l’apprentissage par simulation (mannequins) sera privilégié dans les établissements comme l’ont recommandé les doyens.
Le ministère de la Santé souhaite que l’ensemble des centres hospitaliers universitaires soient équipés d’un centre de simulation en santé d’ici à 2017. Plus de détails dans notre édition du 29 octobre.
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