Une campagne d’information

Le numéro vert 119-Allô enfance en danger a été créé par la loi du 10 juillet 1989 relative à la prévention des mauvais traitements à l’égard des mineurs et à la Protection de l’enfance et la ligne a été ouverte en janvier 1990. Le 119 fait partie du GIP Enfance en danger, qui compte aussi l’ONED, l’Observatoire national pour l’enfance en danger. Il est gratuit, ouvert 2 heures sur 24 et 365 jours par an.

Sur les 500 000 appels décrochés en 2009, 30 716 ont fait l’objet d’un entretien avec un écoutant du 119 (le reste ayant été trié lors d’un premier filtrage par une entreprise extérieure). Un tiers de ces entretiens (9 235) ont débouché sur une transmission d’informations aux départements, en charge de la protection de l’enfance. Les autres ont fait l’objet d’une aide immédiate (conseil, soutien, orientation). Quatre-vingts pour cent des cas qui ont été transmis aux conseils généraux ont été confirmés par enquête. Toujours en 2009, 60 % des enfants qui ont fait l’objet d’une alerte n’étaient pas connus des services sociaux.

Les appelants sont en majorité des adultes et un sur trois fait partie de la famille proche (parents, grands-parents). Les voisins représentent, eux, 7,8 % des appelants et le personnel institutionnel (instituteurs...) 4,8%.

Les enfants sont 10 % à appeler.

Les auteurs présumés du danger sont à 90 % des membres de la famille proche. Dans plus de 8 cas sur 10, les violences évoquées sont soit physiques (35,7 %) soit psychologiques (50,9 %). Sont également enregistrés des négligences lourdes (18,1 %), une éducation défaillante (18,4 %), des violences sexuelles (9,1 %) et des dangers dus au comportement de l’enfant (4,5 %).

Une nouvelle campagne d’information a été lancée lundi, journée mondiale d’assistance téléphonique aux enfants, organisée par le réseau Child Helpline International, qui fédère 86 lignes. La campagne s’appuie notamment sur des affichages dans les transports en commun.