Pécresse-Wauquiez

Une passation « dans la continuité »

Publié le 04/07/2011
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Crédit photo : S. TOUBON/LE QUOTIDIEN

CE RECORD de longévité à la tête du ministère, Valérie Pécresse le doit à son engagement sans faille en faveur de la réforme de l’université et de la recherche, « une grande cause », en dépit de deux mouvements de contestation, l’un étudiant à l’automne 2007 et l’autre universitaire de février à mai 2009. Sourire aux lèvres mais les yeux rougis, elle a rendu hommage au travail collectif qui lui a permis notamment de porter un texte phare du quinquennat, la loi Liberté et responsabilités des universités (LRU) d’août 2007, dite « loi Pécresse ». En quatre ans, près de 90 % des universités françaises sont passées à l’autonomie. « Je suis fière de l’autonomie des universités, fière de l’opération campus et des projets de nos chercheurs », a-t-elle dit en saluant la présence des présidents d’universités et d’organismes, dont celui de l’INSERM.

Nommée ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, elle quitte la rue Descartes en ayant obtenu plusieurs victoires : son ministère a été épargné par la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et il a été largement bénéficiaire, pour les deux tiers, du plan d’investissements d’avenir. Pour la recherche biomédicale, les investissements représentent 1 milliard d’euros à dépenser sur dix ans, destiné notamment aux équipements et aux laboratoires d’excellence. Six instituts hospitalo-universitaires (IHU) et six projets prometteurs ont été sélectionnés pour « remettre le patient au cœur de la recherche ».

Énarque et députée dans les Yvelines, Valérie Pécresse a également mis en place le crédit impôt recherche (CIR) qui a permis « de donner une vraie impulsion à la recherche aux partenariats publics-privés ». « Le CIR crée un environnement fiscal extraordinairement favorable pour la recherche », soulignait-elle récemment (« le Quotidien » du 16 juin). Fille d’universitaire et mère de trois enfants (scolarisés dans l’enseignement public), elle s’est attelée à lutter contre l’échec en licence et a instauré la première année commune des études de santé (PACES) afin de limiter le gâchis humain du PCEM1. La réforme du statut des hospitalo-universitaires reste encore à faire et le plan campus de rénovation immobilière n’est qu’à peine commencé. « J’espère que Laurent posera beaucoup de premières pierres » dans ce cadre, a-t-elle dit tandis que son successeur lui promettait de rester dans l’histoire « comme une très bonne ministre de la Recherche ». Et de souhaiter qu’elle garde, au Budget, « les yeux de Chimène pour l’enseignement supérieur ». « Ma tâche s’inscrira dans la continuité », a indiqué Laurent Wauquiez, qui veut donner à ces réformes « des résultats concrets ».

STÉPHANIE HASENDAHL

Source : Le Quotidien du Médecin: 8993