Vaccination Covid : le quart d'heure de surveillance après la dose de rappel est supprimé

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Publié le 06/01/2022
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Crédit photo : S.Toubon

La mesure a pour objet « de fluidifier la vaccination », justifie le ministère de la Santé. Désormais, le quart l'heure de surveillance en salle d'attente qui suit l’injection d’une dose de rappel est supprimé - en centre de vaccination, comme en ville. « Si la primo-vaccination s'est bien passée, il n’y a pas de raison que ça se passe mal pour le rappel », rassure un représentant de la DGS, s’appuyant sur la position émise fin décembre par le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale.

Ce délai d’attente reste cependant maintenu pour certaines populations, précise un DGS-Urgent, comme les personnes primo-vaccinées avec un vaccin autre que Pfizer ou Moderna, celles présentant un terrain allergique connu ou ayant des difficultés de mobilité, les femmes enceintes, les enfants de 5 à 11 ans, ou encore « les personnes présentant une anxiété à la vaccination ».

Alors que 53 millions de Français sont aujourd'hui vaccinés – soit 79 % de la population totale – l’ANSM n’a, à ce jour, « pas reçu de cas concernant des effets indésirables graves dans la période de surveillance de 15 minutes post-vaccination », précise la Direction générale de la santé. Pour faciliter l’organisation en centre, la DGS conseille par ailleurs « la délivrance d’un bon de couleur destiné aux personnes devant être surveillées à l’issue de leur vaccination ».

Chute de 27 % des commandes en ville

Avec 25 millions de doses de rappels injectées depuis septembre, la campagne s’accélère se félicite le ministère de la Santé, qui salue un « rythme d’injections soutenu en ville ». Les médecins de ville constituent ainsi 25 % en moyenne des vaccinations contre le Covid, contre 35 % pour les officines. Néanmoins, à quelques jours de la fin de la trêve de Noël, les commandes des effecteurs de ville avaient fortement baissé. Entre le 27 décembre et le 3 janvier, les réservations enregistrées sur le portail ont chuté de 27 %. « C’est pourquoi nous leur avons envoyé un message de rappel lundi pour dynamiser les commandes », rappelle le ministère, incitant à ne pas relâcher les efforts en ville.

En parallèle, pour diversifier l’offre vaccinale – et peut-être lever les doutes des réticents aux vaccins à ARNm – le vaccin du laboratoire américain Novavax devrait faire son apparition en France « d’ici début février », précise un représentant de la DGS. Un vaccin sous unitaire à protéine recombinante, approuvé par l’Agence européenne du médicament fin décembre. « Les premières livraisons sont attendues à la fin du mois de janvier, mais certains signaux nous indiquent qu’il pourrait y avoir un peu de retard », ajoute le ministère. En attendant l’avis de la Haute Autorité de santé, la France a déjà commandé 3,2 millions de doses du vaccin Novavax pour le premier trimestre 2022 et mis une option pour le même volume au trimestre suivant.


Source : lequotidiendumedecin.fr