Alors que les sages-femmes sont autorisées depuis la loi de santé à pratiquer la vaccination chez les femmes, les nouveau-nés et dans leur entourage, un arrêté du 10 octobre fixe la liste précise des vaccins qu'elles sont autorisées à administrer.
Chez les femmes, les sages-femmes sont autorisées à pratiquer la vaccination contre la rubéole, la rougeole et les oreillons, le tétanos, la diphtérie, la poliomyélite, la coqueluche, l'hépatite B, la grippe, le papillomavirus humain, le méningocoque C, ou encore la varicelle. Ces vaccinations peuvent être réalisées au moyen de vaccins monovalents ou associés.
Chez les nouveau-nés, elles sont autorisées à vacciner contre le BCG, l'hépatite B, en association avec des immunoglobulines spécifiques anti-HBs chez le nouveau-né de mère porteuse de l'antigène HBs, et contre l'hépatite B pour les nouveau-nés de Mayotte et de Guyane (selon le calendrier vaccinal en vigueur dans ces collectivités).
Elles sont enfin autorisées à vacciner les personnes de l'entourage de l'enfant ou de la femme enceinte contre la rubéole, la rougeole et les oreillons, le tétanos, la diphtérie, la poliomyélite, la coqueluche, l'hépatite B, la grippe, les infections invasives à méningocoque C, et les infections invasives à Haemophilus influenzae de type B. Dans ce cadre, les sages-femmes peuvent utiliser des vaccins monovalents ou associés.
Les députés veulent tester la vaccination dans les officines
Ce n'est pas tout. Ce mercredi, dans le cadre de la discussion sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2017, les députés de la commission des Affaires sociales ont adopté un amendement prévoyant l'expérimentation de la vaccination antigrippale par les pharmaciens, qui hérisse la profession.
L'amendement de la députée socialiste Michèle Delaunay, rapporteure pour l'Assurance-maladie, stipule que « l’État peut autoriser, à titre expérimental et pour une durée de trois ans, le financement (...) de l’administration par les pharmaciens du vaccin contre la grippe saisonnière aux personnes adultes ». Un décret fixera les conditions d’application de cette expérimentation, et notamment les modalités de formation des pharmaciens, les conditions techniques dans lesquelles ces vaccinations seront réalisées et celles d’information du médecin traitant.
L'exposé des motifs de l'amendement pointe « l’insuffisance de la couverture vaccinale en France chez les adolescents et les adultes » et la « défiance » pour les vaccins.
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