Victime de menaces de la part des antivax, le président de la CSMF a déposé plainte

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Publié le 25/10/2021

Crédit photo : S.Toubon

Il n'est pas le premier mais il veut donner l'exemple. « Victime de menaces et de diffamation », le Dr Jean-Paul Ortiz, le président de la CSMF a, la semaine dernière, déposé plainte contre X avec constitution de partie civile du chef de diffamation et d'injures publiques auprès du tribunal judiciaire de Paris.

Comme d'autres médecins, le président de la Conf faisait les frais, depuis plusieurs mois, d'opposants virulents à la vaccination. « Cette démarche vise à lutter contre la banalisation de ces insultes et diffamations qui atteignent des médecins dans leur exercice professionnel, explique la CSMF dans un communiqué. Elle est faite en soutien pour tous ceux qui s'impliquent dans cette campagne de vaccination. »

« Exacerbation des propos antivax »

Le syndicat rappelle que campagne de vaccination est une « réussite » en France « grâce à l'implication de tous les professionnels de santé libéraux » rappelant au passage le rôle des médecins de ville qui ont organisé et participé aux centres de vaccination situés hors des structures hospitalières puis développé la vaccination dans leurs propres cabinets.

« Ils ont largement réussi à convaincre les Français qui étaient interrogatifs ou réticents, voire pour certains opposés à la vaccination, souligne encore la CSMF. En effet, la France se caractérise comme un pays où le courant antivax est particulièrement puissant et actif. Certains ne tolèrent pas la réussite de la vaccination, et dans une logique anti-vaccination développent des arguments sans supports scientifiques. »

Selon le syndicat du Dr Ortiz, les médecins libéraux constateraient une « exacerbation des propos antivax et reçoivent des insultes, des menaces, y compris quelquefois physiques ». C'est pourquoi, ce dernier, comme d'autres avant lui, appelle le gouvernement « à prendre toutes les mesures nécessaires afin que la sérénité soit retrouvée dans les plus brefs délais et que le respect de chacun permette la réalisation sécurisée de la campagne actuelle de vaccination de rappel ».


Source : lequotidiendumedecin.fr