À 89 775 euros, hausse timide du revenu moyen des médecins libéraux en 2016

Le cru 2016 des revenus nets des médecins libéraux (BNC, après charges et avant impôt) s'est révélé très moyen, détaille la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) sur la foi des 105 972 déclarations enregistrées. Ce panorama exhaustif confirme la tendance médiocre déjà illustrée dans nos colonnes en octobre (à partir des seules données fiscales des AGA de l'UNAPL).   

De fait, selon la CARMF, le BNC moyen (tous secteurs, toutes spécialités) des praticiens libéraux s'établit à 89 775 euros, en hausse timide de 0,48 % en euros courants. 

Dans le détail, le résultat des quelque 60 000 généralistes de ville stagne, à 75 550 euros (0,23 %), tandis que les BNC moyen de l'ensemble des autres spécialistes s'affiche à 107 749 euros (en progression limitée de 0,73 %) mais avec de très fortes disparités entre les disciplines. 

Les écarts vont en effet du simple au triple entre le gériatre (47 700 euros de BNC) et l'ophtalmologiste (149 400 euros) ou entre l'endocrinologue (50 000 euros) et l'anesthésiste (166 000 euros).

(Source : CARMF)

Les gagnants, ceux qui trinquent 

Sur la première marche du podium des revenus, on retrouve les cancérologues (246 500 euros de résultat pour 428 praticiens) tandis que la plupart des « cliniciens » restent au bas de l'échelle des BNC autour de 50 000 euros de revenus – endocrinologues, gynécologues médicaux, gériatres – ou un peu au-dessus de 65 000 euros (pédiatres, psychiatres, internistes).

Les disciplines qui bénéficient des plus fortes hausses sont la gastro-entérologie (7,42 %), la stomatologie (4,55 %) et la cardiologie (2,44 %).

À noter que chez les seuls médecins spécialistes de secteur I, les revenus s'inscrivent en baisse (-0,43 %) alors que ceux de secteur II augmentent (+2 %).