Accidents du travail et maladies professionnelles : deux associations redoutent une baisse des indemnités

Publié le 04/03/2016
accident travail

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Crédit photo : GERARD BROWN/SPL/PHANIE

Les associations des accidentés de la vie (Fnath) et de défense des victimes de l'amiante (Andeva) craignent une baisse des barèmes d'indemnisation des accidents du travail et des maladies professionnelles. Elles s'en ouvrent dans une lettre ouverte à la ministre de la Santé.

Les deux associations qui demandent la tenue d'une table ronde s'inquiètent des "objectifs réels" du Comité d'actualisation des barèmes des accidents du travail et des maladies professionnelles créé par décret le 9 février. "Il est évident que cette initiative s'inscrit dans la volonté récurrente des pouvoirs publics, des organismes de Sécurité sociale et du patronat de faire baisser le coût des accidents du travail et des maladies professionnelles (AT-MP)", écrivent la Fnath et l'Andeva.

"Nous craignons que ces personnes soient moins bien indemnisées et une révision à la baisse des critères afin de diminuer leur nombre", a expliqué le secrétaire national de l'Andeva Alain Bobbio. "Nous ne pouvons pas accepter que l'équilibre financier se fasse au détriment des victimes", poursuivent les associations.

Les signataires de la lettre souhaitent que soient évoquées au cours de cette table ronde trois questions "prioritaires", dont l'inscription de nouvelles pathologies (en particulier l'amiante et les risques psychosociaux) dans les tableaux des maladies professionnelles.

Le ministère des Affaires Sociales répond que le "comité d’actualisation des barèmes AT-MP est chargé d’un travail technique qui n’a pas vocation à faire des économies, ni à baisser les indemnisations, ni à revenir sur les principes de la réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles: les barèmes prendront toujours en compte le déficit fonctionnel permanent et le préjudice professionnel", ajoute-t-il. "Le comité d'experts est constitué principalement de médecins", précise-t-il.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr