Les faits remontent au dimanche 2 décembre. Vers 11 heures du matin, la salle d'attente du Dr Samuel Oudinèche, généraliste dans le quartier Sainte-Marthe (14e arrondissement de Marseille), est prise d'assaut avec une violence inouïe. Séquestré pendant plus de quinze heures pour des ordonnances, le médecin marseillais explique au quotidien « La Provence » avoir vécu « l'enfer ».
« Ils ont lancé des grenades lacrymogènes dans la salle d'attente. Ils ont sorti des armes de guerre et me les ont braquées sur le front. Des caïds faisaient le guet à l'extérieur », témoigne le praticien au quotidien régional. Jusqu'à « 3 ou 4 heures du matin », deux bandes se succéderont pour le forcer à remplir des ordonnances antidatées pour du Subutex. « Je n'avais encore jamais subi un tel niveau de violence », assure le médecin, persuadé d'avoir subi « une agression préméditée ».
Entraide ordinale
Deux patientes contactées par « la Provence » témoignent : « C'était la guerre. » L'une d'elle, enceinte, raconte avoir été « piétinée par la foule ».
Les agresseurs auraient également dérobé le matériel informatique du généraliste. « Il y a quelques jours, j'ai reçu un appel au cabinet d'un individu qui me réclamait 10 000 euros pour me restituer ce matériel », raconte le Dr Oudinèche.
Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte. En attendant, la police conseille au praticien de fermer son cabinet jusqu'à nouvel ordre.
Ordre des médecins, syndicats ou praticiens anonymes, la communauté médicale n'a pas manqué de réagir à cet événement en apportant son soutien au Dr Oudinèche.
#Marseille : soutien total au médecin violemment agressé et lâchement menacé avec des armes à son cabinet. L’#entraide ordinale sera mise en œuvre pour l’aider à surmonter cette épreuve. https://t.co/ER1DTO6LmC
— Ordre des Médecins (@ordre_medecins) 11 décembre 2018
Tout notre soutien à notre confrère.
— DrMartyUFML-S (@Drmartyufml) 11 décembre 2018
Effrois en lisant cet article .
Agresser des soignants professions qui donnent le soin à tout être humain quelque soit son histoire, doit être réprimé avec la plus grande sévérité.
Tout les exercices menacés doivent être protégés. https://t.co/gG0n0TDVTQ
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