Après le cambriolage de son cabinet, une généraliste stéphanoise confie ses états d'âme

Venue de son Portugal natal il y a quatre ans pour remplacer un confrère parti à la retraite, le Dr Teresa Neto a eu la désagréable surprise de voir son cabinet du quartier Terrenoire, à Saint-Etienne (Loire), cambriolé dans la nuit du 3 au 4 janvier.

Vendredi, elle a découvert que son ordinateur et son imprimante avaient disparu. « C’est lamentable, s’indigne cette généraliste. L’ordinateur est là pour mes patients, pas pour que je regarde des films ! » Heureusement pour elle et ses patients, Teresa Neto sauvegarde fréquemment ses dossiers patients sur un disque dur externe et ne laisse jamais ses ordonnances et tampons au cabinet, comme le lui avaient conseillé des policiers après une tentative avortée de cambriolage en octobre 2017. Ces précautions ont permis au Dr Neto d'assurer ses consultations dès lundi.

« Un quartier compliqué »

Mais la généraliste, qui exerce seule dans ce « quartier compliqué, où beaucoup de jeunes de 20 à 30 ans passent la journée dans la rue », est très touchée par cet épisode. « Je suis découragée. Ce cambriolage me perturbe. Est-ce l’un de ces jeunes du quartier qui viennent ici tout souriants qui m'a cambriolée ? En tant que généraliste dans une zone où on manque de médecins, chaque seconde compte », regrette le Dr Neto, jointe par « Le Généraliste ».

Malgré le soutien de ses patients, de ses confrères et de la mairie, la généraliste est abattue. Après avoir déposé plainte samedi, elle vient de faire appel à une société pour installer un système d’alarme. Elle songe d'ailleurs à quitter son local pour se rapprocher du centre du quartier. « Je me dis que je ne suis pas protégée, je me sens seule, en danger », confie Teresa Neto, qui dit très bien s’entendre avec ses patients. En quatre ans à Saint-Etienne, elle confie n’avoir eu de problème qu’avec un seul patient, toxicomane.