Après le décès d'Alain Gayet, il ne reste que deux médecins compagnons de la Libération

Publié le 21/04/2017
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Alain Gayet, compagnon de la Libération et grand-père de l'actrice Julie Gayet, est décédé jeudi à l'âge de 94 ans à Boulogne (Hauts-de-Seine), a annoncé vendredi l'Ordre de la Libération. Le 18 juin 2015, date anniversaire de l'Appel à la résistance du général de Gaulle, Julie Gayet, présentée comme la compagne de François Hollande, était apparue pour la première fois à une cérémonie officielle présidée par le chef de l'Etat, au côté de son grand-père, au Mont-Valérien.

Alain Gayet, né le 29 novembre 1922 dans une famille de médecins, embarqua sur un chalutier depuis Brest à destination de Falmouth en Angleterre au lendemain du discours du maréchal Pétain annonçant, le 17 juin 1940, la capitulation de la France. Engagé dans les Forces françaises libres, il participa à l'expédition de Dakar en septembre 1940, à la bataille d'El Alamein en Egypte en octobre 1942 et aux combats contre la Wehrmacht en Tunisie en avril 1943. Après la guerre, il entreprit des études de médecine et devint chirurgien à Charleville-Mézières, Bastia, Dunkerque et aux Sables d'Olonne.

Fils de médecins, il est aussi le père de Brice Gayet, ancien chef du département médico-chirurgical de pathologie digestive à l’Institut mutualiste Montsouris et professeur de chirurgie digestive à la faculté Paris Descartes. Sa disparition porte à douze le nombre de compagnons de la Libération encore en vie, sur les 1 036 qui s'étaient engagés au côté de la France libre pendant l'Occupation allemande. Parmi eux, il ne reste que deux médecins titulaires de ce titre prestigieux, créé par le général de Gaulle, qui a été décerné pendant et juste après la Seconde guerre mondiale : Guy Charmot, 102 ans et Jacques Hébert (97 ans).


Source : lequotidiendumedecin.fr