« Les premiers essais sur le baclofène en ville, meilleure décision de santé publique en 2012 ? Ce n’est pas étonnant car l’alcoolisme est un réel problème de santé publique. 5 à 6 millions de Français sont concernés et 200 000 sont alcoolo-dépendants… À l’opposé, la mise en place de salles de shoot, qui n’a pas mobilisé les médecins interrogés, ne concerne que très peu de personnes. Pour la première fois, un médicament apporte un réel espoir alors qu’auparavant aucun traitement ne fonctionnait sur le long terme et que les médecins étaient trop souvent confrontés à l’échec. Il concerne de prime abord le généraliste, qui est en première ligne dans sa prescription, comme cela est le cas pour la buprénorphine. De plus, trois nouveaux paradigmes apparaissent avec le baclofène. L’abstinence n’est plus un dogme absolu, on peut continuer à boire et réduire sa consommation. L’indifférence vis-à-vis de l’alcool s’installe : le patient ne pense plus à l’alcool, à son devoir de s’abstenir. Enfin, le baclofène ne s’utilise pas uniquement chez les alcoolodépendants, mais aussi chez les personnes qui boivent occasionnellement, mais de façon compulsive.
C’est une première. Il reste encore à bien définir les effets de la molécule et les doses efficaces qui semblent être corrélées à la quantité d’alcool bue : les résultats de l’étude Bacloville sont attendus pour 2014 et le baclofène devrait faire très prochainement l’objet d’une Recommandation Temporaire d’Utilisation de l’Agence française du médicament (ANSM). »
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