Etude du ministère de la Santé

Baisse de 2 % des lits hospitaliers entre 2019 et 2021

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Publié le 24/02/2022
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé) auditionné par le Sénat le 24 février 2022.

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé) auditionné par le Sénat le 24 février 2022.
Crédit photo : capture écran vidéo Sénat

Pour répondre à la critique sur la baisse du nombre de lits qui s'est poursuivie pendant la crise, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a évoqué lors d'une audition le jeudi 24 février par la commission des affaires sociales du Sénat (la retrouver ici) une étude à laquelle ont répondu 1 100 établissements de santé. Elle a été réalisée à l'automne 2021. Résultats, au lieu des 20 % évoqués il y a quelques semaines, le ministre de la Santé note une diminution du nombre de lits de 2 %, certes plus marquée dans la chirurgie, mais contrebalancée par un développement important de la chirurgie ambulatoire (+8 %) et une augmentation parallèle très forte de l'hospitalisation à domicile (+26 %). Commentaire d'Olivier Véran : « Cette baisse du nombre de lits a été temporaire et liée à la désorganisation des services due à la gestion de la Covid. » Ce chiffre correspond à la même tendance que l'étude de la Drees publiée fin septembre 2021 (- 1,5%) (voir notre brève ici).

Absentéisme médical : 5 %

S'agissant de l'absentéisme, il a été légèrement supérieur en 2021 versus 2019, soit de 5 % chez le personnel médical, de 10 % chez les infirmiers et de 15 % chez les aides-soignants. Le ministre met en exergue le besoin important de formation auquel aurait répondu son ministère en créant 6 000 places de soignants dans les centres de formation dédiés aux paramédicaux. Sur leur statut, la remédicalisation des soignants a été favorisée par son ministère via le statut d'infirmières en pratiques avancées (IPA) qui a été octroyé aux puéricultrices, aux infirmières de bloc opératoire. Le ministre s'est dit hostile à l'obligation pour des soignants souhaitant bénéficier de passerelles de devoir quitter leur établissement pour recommencer tout un cursus de formation. Ceux-ci doivent pouvoir bénéficier de la VAE après plusieurs années d'exercice.

 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr