Le ton monte entre les médecins américains et la NRA (Nation rifle association), le lobby des armes aux États-Unis. Depuis plusieurs jours, des praticiens diffusent sur les réseaux sociaux des témoignages des terribles blessures infligées aux victimes des armes à feu. Certains d’entre eux publient des photos très crues de blocs opératoires après des interventions, montrant leurs vêtements inondés par le sang des victimes… Ce coup de gueule des praticiens n’est pas gratuit mais répond à une attaque de la NRA.
Hey @NRA when your clothes are soaked in blood and tears, you can come into my lane. @ThisIsOurLane #ThisIsOurLane #ThisISMyLane #EndGunViolence pic.twitter.com/keIiKnDLZu
— Ann O'Rourke (@aporourke) 13 novembre 2018
Media a total failure on gun violence. @MSNBC @CNN @maddow @JoyAnnReid @kurteichenwald @Lawrence @allinwithchris @wolfblitzer this is gun violence #stayinmylane pic.twitter.com/17SMM9JCCO
— lehimesa (@lehimesa) November 12, 2018
Can’t post a patient photo.... so this is a selfie.
— Dave Morris (@traumadmo) 10 novembre 2018
This is what it looks like to #stayinmylane. @NRA @JosephSakran pic.twitter.com/bVPtXH9oXn
Dans un tweet diffusé le 7 novembre dernier, l’association reprochait aux médecins de prendre position contre les armes à feu sans réelle expertise sur le sujet. Elle réagissait à plusieurs études publiées dans « Annals of internal Medicine » plaidant pour une régulation plus forte des armes à feu. « Stay in your lane », ou mêlez-vous de vos affaires, a ainsi lancé la NRA aux médecins, reprochant à ces articles leur partialité.
Des dizaines de tweets ont suivi rappelant, images à l’appui, que les professionnels de santé sont en première ligne pour réparer (quand c’est possible) les dégâts des armes. « Nous ne sommes pas contre les armes à feu, nous sommes contre les impacts de balles dans nos patients », résume simplement dans un tweet le Pr Esther Choo, urgentiste. La médecin s’est illustrée à plusieurs reprises dans les débats sur le racisme et le droits des femmes en médecine.
Dear @NRA,
— DrWolfe_Forensics (@DrWolfeMD) 10 novembre 2018
This is what a GSW to the heart looks like. This is not survivable. This could be the heart of anyone; man or woman, the innocent or the guilty, young or old, the god-fearing or the secular.
But no matter who it is, it’s preventable. That’s why we speak.#ThisISMyLane pic.twitter.com/eWIsAMgvUZ
Dans la foulée, plusieurs praticiens ont repris cette formule dans une tribune publiée dans le journal USA Today dans laquelle ils justifient la nécessité de lutter contre les armes. Ils rappellent que la NRA s’en est pris aux médecins quelques jours avant un nouveau massacre de masse (le 307e en 2018), qui a fait 12 victimes en Californie.
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