La Drees –qui a réalisé cette étude à partir des panels de médecins de cinq URML (Bretagne, Bourgogne, Basse-Normandie, Paca, Pays-de-la-Loire)- s’est intéressée aussi à l’état psychique des praticiens.
Avec un premier constat qui n’étonnera guère : surchargés, au moins huit médecins généralistes sur dix se sentent fatigués ou stressés. Selon la Drees, le sentiment de fatigue est deux fois plus élevé que celui des cadres supérieurs.
Plus préoccupant sans doute : il ressort de cette étude que 12% des généralistes se disent en état de détresse psychologique avec un taux particulièrement élevé chez les bourguignons (17%). Et de fait, la Drees convient que si les femmes médecins ne consomment pas plus de psychotropes que la moyenne France entière, les hommes généralistes en absorbent davantage que leurs concitoyens.
De ce point de vue, les auteurs s’inquiètent un peu d’un phénomène d’auto-prescription assez général chez des généralistes, qui à 84% sont leur propre médecin traitant. Reste l’évaluation délicate des inclinations suicidaires. L’étude montre que seuls 1% des généralistes auraient déjà faits des « projets » de suicides.
Plus provocatrice, l’URML de Bourgogne ajoute que 27% des panelistes (et même 34% en Bourgogne !) ont déjà «pensé» au suicide «au moins une fois dans leur vie ». On ne trouvera pas trace de ce deuxième résultat dans les statistiques du ministère de la Santé...
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