Cellules Stap : Haruko Obokata sommée de prouver sa trouvaille dans les 5 mois

Publié le 02/07/2014

Crédit photo : Le siège de l'Institut Riken à Kobe au Japon

Haruko Obokata est-elle un des plus plus grands imposteurs que le monde scientifique ait connu ou une chercheuse complètement géniale ? La chercheuse japonaise va en tout cas devoir prouver dans les semaines qui viennent si les cellules pluripotentes qu’elle prétend avoir créé à partir de cellules matures existent ou pas. L'institut public Riken, qui l’emploie a en effet annoncé qu’elle va participer aux nouvelles recherches destinées à vérifier l'existence de ces cellules Stap que la jeune femme prétend avoir mise en évidence mais dont les travaux sont contestés.

La jeune femme de 30 ans est arrivée mercredi matin dans les locaux du Riken à Kobe (photo). Et sa période de travail a été fixée à 5 mois, soit jusqu'à fin novembre. Une salle spécialisée est en train d'être mise en place, avec une surveillance "par caméra, sans angle mort" 24 heures sur 24, pour réaliser les nouvelles expériences et s'assurer qu'il n'y a pas de triche. Si, en présence de M. Obokata, il est prouvé que les cellules Stap existent (elle dit en avoir déjà créé 200), une équipe indépendante devra reproduire les mêmes expériences selon les mêmes protocoles pour vérifier, avant d'autres contrôles.

Si la création par stimulation de ces cellules à pluripotence acquise était avérée, cela constituerait une révolution pour la médecine régénérative. Car elles sont en théorie capables d'évoluer ensuite pour créer différents organes. Mais pour l’heure, le monde scientifique en doute. La revue britannique Nature, qui a publié deux articles à ce propos signés de Mme Obokata et 13 autres scientifiques, est en passe de les retirer à la demande des intéressés, en raison d'irrégularités. Car depuis la publication, un des participants, le professeur Teruhiko Wakayama de l'Université de Yamanashi, conteste le contenu au motif qu'une partie des données présentées sont, selon lui, fausses. Le Riken a lui aussi conclu à la contrefaçon d'images dans la publication des résultats.


Source : lequotidiendumedecin.fr