N'enlève pas un poil qui veut. Du moins à la lumière pulsée. Et qui méconnaît cette règle d'or le paye désormais au prix fort, voire exorbitant – entre 3 000 et 50 000 euros.
C'est en tout cas à ces sommes coquettes qu'ont été condamnées mardi dernier par le tribunal correctionnel de Paris des enseignes de soins esthétiques attaquées en justice par des professionnels de santé. Motif : « exercice illégal de la médecine » (ou complicité).
Tout est dans la méthode. Opérée à la pince ou à la cire, la tâche d'ôter un poil peut être confiée à quelqu'un d'autre qu'un homme ou une femme de l'Art sans que la justice s'en mêle. Mais pour tout autre mode épilatoire, un arrêté de 1962 est sans appel : l'acte est médical.
Ce qui, cette semaine, a été défendu en ces termes au tribunal de Paris par Me Alexandre Varaut, avocat des plaignants : que fera-t-on « lorsqu'on aura un œil ou un sexe brûlé » ?
Message reçu. Une nouvelle fois. Car au nom de la sécurité du poil bien grillé, la jurisprudence donne ces dernières années en France raison aux médecins esthétiques contre les instituts de beauté. Les quelque 30 000 enseignes qui pratiquent aujourd'hui en « free style » (entendez sans opérateur « médical ») l'épilation à la lumière pulsée ont donc des cheveux à se faire.
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