chapo cathéters

Publié le 10/05/2023
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« En France, les AVC sont plus fréquents, plus graves et moins souvent pris en charge en unité spécialisée pour les personnes les plus modestes », résumait la Drees dans une étude publiée en février 2022. Un an plus tard, au lieu d’apporter un correctif, ce constat sévère devrait encore s’aggraver. La décision de radier de la liste en sus les cathéters de thrombo-aspiration utilisés pour traiter les AVC a jeté en effet la consternation dans les équipes concernées. Le risque de limiter l’accès à cette technique ne peut à ce stade être écarté. Les directeurs d’hôpitaux sont sortis de leur réserve habituelle. Et ont tenu à témoigner (voir ci-contre l’entretien avec Julien Gottsmann). Le risque de régression est en effet réel. La politique du court-termisme trouve là une nouvelle illustration. Alors que les AVC génèrent des handicaps lourds, 70% des patients déclarent présenter des séquelles, la volonté de générer des économies a primé sur l’optimisation de la prise en charge au cours des premières heures que chacun reconnaît comme cruciales. Certes des correctifs ont été apportés. Mais l’addition au final devrait être lourde pour les comptes publics avec l’augmentation du nombre de patients mis en invalidité. Conclusion provisoire, le financement de l’innovation n’a toujours pas trouvé de réponse dans l’Hexagone.


Source : Décision Santé