Alors que les médias se sont une nouvelle fois fait l’écho des campagnes voulant décrédibiliser le rôle athérogène joué par le cholestérol-LDL, la vérité n’est pas venue des statines, mais des nouveaux hypocholestérolémiants, avec les résultats positifs des deux essais portant sur les anti-PCSK9, protéase inhibant le captage du LDL par le foie, réalisés chez des patients dont les bilans lipidiques restaient imparfaitement contrôlés sous statine.
En effet, après les résultats de l’étude FOURIER, où l’évolocumab avait diminué significativement de 15 % le critère primaire (décès cardiovasculaire, infarctus du myocarde, AVC, hospitalisation pour angor stable et revascularisation coronarienne), parallèlement à une baisse d’environ 60 % du cholestérol-LDL, sans cependant d’impact sur la mortalité, ceux de l’essai ODYSSEY Outcomes, avec l’alirocumab après un syndrome coronarien aigu, confirment qu’une baisse du même ordre du LDL est associée à une réduction de 15 % du critère primaire (décès cardiovasculaire, infarctus du myocarde non fatal, AVC ischémique et hospitalisation pour angor instable), et à une diminution des décès toutes causes.
Ces données, associées aux résultats antérieurs de l’étude IMPROVE-IT, où la baisse de 23 % du cholestérol-LDL induite par l’ézétimibe, qui diminue l’absorption digestive du cholestérol, était associée à une réduction de 7 % du critère primaire (décès cardiovasculaire, infarctus du myocarde, hospitalisation pour angor instable, revascularisation coronarienne et AVC), confirment la relation linéaire et directe entre la diminution du cholestérol-LDL, qu’elle soit générée ou non par une statine, et la réduction des événements cardiovasculaires, mettant un terme à une polémique stérile et dangereuse pour nos patients. Certaines vérités ne doivent plus être niées : oui, le cholestérol-LDL joue un rôle athérogène majeur dans la genèse de la plaque athéromateuse ; oui, en prévention secondaire, sa diminution par les statines ou les nouveaux hypocholestérolémiants est associée à une réduction de la mortalité cardiovasculaire, notamment après un syndrome coronarien aigu.
Fédération des services de cardiologie, CHU Toulouse-Rangueil
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