Outre l'entrée dans le droit commun de la télé-expertise, les médecins libéraux bénéficient depuis dimanche 10 février d'avancées tarifaires actées dans l'avenant 6.
Cela concerne en premier lieu la création de deux nouvelles consultations complexes et très complexes dans l'autisme. Il s'agit d'abord de la consultation annuelle « de suivi et de coordination de la prise en charge d’un enfant autiste », réalisée par un généraliste, un pédiatre ou un psychiatre. Cette consultation complexe (CSE), cotée CCX, est facturée 46 euros.
Une deuxième consultation très complexe (CTE) concerne le « repérage des troubles du spectre autistique ». Elle est réalisée par un généraliste ou un pédiatre « dans le but de confirmer ou d'infirmer un risque de trouble du spectre de l'autisme chez un enfant présentant des signes inhabituels du développement », précise la CNAM. Elle est facturée CCE à 60 euros, facturable une seule fois par patient.
Les ophtalmologues ou neurologues de secteur I ou OPTAM pourront appliquer de leur côté une majoration MTX de 30 euros pour la consultation initiale pour anisocorie diplopie (MIA) avec composante paralytique ou ptosis d'origine neurogène.
Élargissement du champ
L'avenant 6 a aussi acté l'élargissement de trois consultations, désormais en vigueur.
La consultation complexe (PPN) correspondant à la prise en charge d'un patient atteint de sclérose en plaque, de maladie de Parkinson ou d'épilepsie instable, par un neurologue ou un pédiatre, valorisée par une majoration de 16 euros (cotée MCX), est étendue aux patients atteints de maladies neurodégénératives.
La consultation initiale très complexe d'information et organisation de la prise en charge du patient traité par biothérapie (MPB) réalisée par un rhumatologue, un médecin interniste ou un gastro-entérologue, valorisée par une majoration de 30 euros (cotée MTX) est étendue aux dermatologues pour des patients atteints de psoriasis.
Le troisième élargissement, très attendu, concerne la visite longue (VL) de 70 euros (60 euros + MD de 10 euros) effectuée au domicile par le médecin traitant. Déjà applicable aux patients souffrant d'une maladie neurodégénérative (dans la limite de trois visites par an), cette VL est étendue aux soins palliatifs et aux nouveaux patients en ALD ou de plus de 80 ans, vus pour la première fois par le médecin traitant au domicile.
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