Les liens entre épilepsie et troubles psychiatriques sont bidirectionnels et les émotions peuvent jouer un rôle dans la survenue des crises. Comme pour les CNEP, les thérapies cognitivo-comportementales (TCC), dont la méthode Curt LaFrance, peuvent être proposées dans l'épilepsie. Les résultats sont positifs mais moins probants que dans les CNEP.
« Il ne faudrait pas culpabiliser les patients qui n'y arrivent pas », met en garde le Pr Philippe Derambure, neurologue au CHRU de Lille. Certains patients semblent capables de contrôler la survenue de certaines de leurs crises mais « cela ne convient pas à tout le monde », indique-t-il.
Les TCC aident à améliorer la qualité de vie et les symptômes anxiodépressifs. « Le sentiment d'imprédictibilité et de manque de contrôle est quelque chose de très difficile à vivre », souligne le Dr Jean Arthur Micoulaud, psychiatre au CHRU de Bordeaux.
D'autres approches non médicamenteuses sont à l'étude dans l'épilepsie, comme la méditation pleine conscience et le biofeedback. Cette dernière méthode testée à Marseille consiste à apprendre au patient à faire baisser le seuil épileptogène, via le contrôle de sa conductance cutanée. « Les premiers résultats sont surprenants, indique Iliana Kotvas. Le contrôle effectif des crises n'a pas changé, mais la qualité de vie est meilleure, de même que le contrôle perçu et un sentiment d'auto-efficacité ». La neurostimulation (rTMS, tDCS) est une autre piste intéressante en développement dans l'épilepsie focale.
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