Des GP aidés mais «burnoutés» quand même...

Publié le 21/01/2019
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Le plan Ma santé 2022 fait la part belle aux assistants médicaux aux dépens des IDE en pratique avancée. Le modèle choisi est celui de la Grande-Bretagne où les médecins de ville, salariés du NHS, sont secondés par des assistants qui installent les patients, éditent les ordonnances et effectuent les formalités administratives. Cette aide quotidienne diminue-t-elle le risque de burn-out ? Pas vraiment puisque plus de 50 % des généralistes britanniques présentent des signes d’épuisement au travail (4).

Ce chiffre va à l’encontre des données déjà publiées aux Etats-Unis. L’une des principales raisons de cette disparité vient du fait que les assistants médicaux et les NP n’ont pas la même fonction. En Grande-Bretagne le recours aux assistants médicaux a surtout pour but de décharger le médecin des tâches annexes afin de le laisser se concentrer sur les soins. En moyenne, les généralistes britanniques voient chaque jour 42 patients et ce chiffre peut aller jusqu’à 60 en période épidémique. Aux Etats-Unis, la présence des NP a permis, à l’inverse, de faire baisser le nombre des consultations physiques des omnipraticiens.

(4) Imo U. Burnout and psychiatric morbidity among doctors in the UK: a systematic literature review of prevalence and associated factors. BJPsych Bull. 2017 Aug; 41(4): 197–204. doi: 10.1192/pb.bp.116.054247

I.C.

Source : Le Quotidien du médecin: 9717