Les femmes ayant des lésions médullaires [LM] sont moins prises en charge que les hommes pour leur sexualité. Elles sont souvent laissées à elles-mêmes dans la redécouverte de leur corps et de leur sexualité. Le rapport sexuel est possible (même passif), mais elles ne voient pas leurs organes génitaux et ne les sentent pas. « Nous devons évaluer leur réponse à des stimulations soit clitoridiennes (vibromasseur Ferticare) soit vaginales (vibromasseur Lelo), pour la sensibilité périnéale, comme à des stimulations du col de l’utérus (stimulations profondes) ou des seins (pompe à vide Eros). Toutes sont sources possibles de plaisir et d’orgasme malgré la LM », assure la Pr Frédérique Courtois (Montréal).
Doivent être évaluées les réponses aussi bien au toucher léger de type caresses sexuelles (effleurement par compresse ou coton) qu’à la pression (avec un coton-tige) ressentie lors de la pénétration, ou à la vibration des jouets sexuels, ainsi que la sensibilité à la piqûre (par le biais d’une aiguille, par exemple), classique de l’examen neurologique standard. « Toutes ces expérimentations peuvent être réalisées en milieu hospitalier ou à domicile, lors d’exercices manuels à l’aide de jouets sexuels, ou avec partenaire, poursuit la Pr Courtois. Elles sont encadrées, comme pour les hommes, à l’aide d’un questionnaire qui identifie et recadre cognitivement les sensations ressenties par les femmes malgré leur LM. »
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