Deux cas de chikungunya autochtones dans le Var

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Publié le 21/08/2017
Moustique tigre

Moustique tigre
Crédit photo : Phanie

Même si de nombreux cas importés avaient été observés, la métropole était jusqu’à présent épargnée par les cas autochtones de chikungunya. Mais un premier cas de maladie autochtone a été confirmé par l’agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et la préfecture du Var, dans le département du Var, le 11 août. À la suite de ce cas, le département du Var avait été placé en niveau 2 du plan national de lutte contre le moustique tigre. Une enquête épidémiologique a été menée et un deuxième cas découvert le 16 août, chez une personne vivant dans le même quartier. Le département du Var est donc passé en niveau 3 du plan national de lutte contre le moustique tigre.

Sus à Aedes albopictus

Le moustique tigre, Aedes albopictus, vecteur de la dengue, du chikungunya et du Zika est présent en métropole depuis 2004, où il a été détecté dans les Alpes-Maritimes. En 2016, en métropole, selon le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire », 34 cas de chikungunya, 184 cas de dengue et 781 cas de Zika (dont 12 cas autochtones par transmission sexuelle) avaient fait l’objet d’une déclaration obligatoire. Début juin, le « BEH » soulignait que le risque de transmission autochtone était toujours présent en métropole, conditionné par l’extension du moustique et la situation épidémiologique internationale.

Comme l’indique l’ARS PACA, « Les services de l’État ainsi que les professionnels de santé restent fortement mobilisés pour éviter la propagation du virus, par la surveillance et la démoustication afin de protéger les populations. Les lieux de résidence des personnes atteintes et les lieux qu’elles ont fréquentés ont été démoustiqués. L’objectif est d’éliminer les gîtes larvaires et les moustiques adultes, pour éviter tout risque de propagation du virus. L’EID (entente interdépartementale de démoustication) intervient sous forme de nébulisation depuis la voie publique, en fin de nuit, ainsi que directement au domicile des personnes et sur leurs lieux habituels (travail, loisirs, etc). Ces actions de démoustication sont accompagnées d’une campagne d’information de la population par le porte à porte et la diffusion de brochures. En parallèle du dispositif de démoustication, les actions de surveillance épidémiologique sont renforcées pour identifier les personnes qui pourraient être contaminées et prévenir la transmission du virus. Plusieurs équipes médicales de l’ARS et de la Cire (cellule d’intervention en région) sont constituées pour mener une enquête auprès du voisinage. Les hôpitaux, les médecins traitants et également les laboratoires d’analyse médicale sur les secteurs concernés, sont vigilants pour repérer les personnes qui pourraient présenter les symptômes du chikungunya et les signaler à l’ARS. » Les deux malades sont pris en charge et leur état de santé n’est pas préoccupant.


Source : lequotidiendumedecin.fr