C’est le message véhiculé par une étude randomisée multicentrique néerlandaise qui a concerné 817 sujets atteints de PR, traités par anti-TNF depuis au moins un an et qui étaient en faible activité depuis 6 mois ou plus (DAS28 ‹ 3,2 à au moins deux reprises).
Selon une randomisation 2:1 ces patients ont arrêté leur anti-TNF (n = 531) ou l’ont continué (n = 236). Le critère principal était la survenue d’une flambée du DAS28 (valeur ≥ 3,2 avec une augmentation ≥ 0,6 par rapport à la dernière valeur enregistrée).
Au cours des 6 premiers mois de suivi, une telle flambée du DAS28 a été constatée chez 30,8 % des sujets du bras arrêt versus 9,4 % des sujets du bras continuation (p ‹ 0,0001). Les pourcentages respectifs à 1 an sont de 46,9 % versus 16,6 % (p ‹ 0,0001). Le délai médian de survenue d’une première flambée dans le bras arrêt était de 24 semaines.
Après ajustement pour l’ancienneté de la PR, l’âge, le sexe et le statut anti-CCP, la probabilité de flambée du DAS28 s’avère être de 1,6 à 2,9 fois plus élevé en cas d’arrêt des anti-TNF.
Alors certes on peut conclure (au nom du principe de précaution) qu’il vaut mieux poursuivre le traitement, mais sachez que, considérant les risques et les coûts liés au traitement par anti-TNF, les auteurs insistent eux sur le fait qu’un arrêt est possible chez 53 % des patients sans risque de reprise évolutive de la maladie.
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