La progression de la gonarthrose peut entraîner une détérioration de l’état psychosocial du malade. 1 652 patients arthrosiques de la cohorte américaine Osteoarthritis Initiative considérés comme non dépressifs ont été inclus dans une étude (2) évaluant l’impact de la sévérité (clinique, structurelle et fonctionnelle) de la gonarthrose sur l’apparition d’une dépression au cours du suivi de la maladie. Le diagnostic de dépression était basé sur un questionnaire du Center for Epidemiological Studies Depression (CESD scale).
Les résultats montrent que les trois critères de sévérité de la gonarthrose (douleur selon le Womac, pincement articulaire radiographique et test de marche) étaient associés à la survenue d’une dépression pendant les quatre années de suivi, après ajustement sur les facteurs de confusion (caractéristiques démographiques, mode de vie, statut socio-économique, comorbidités). Cette augmentation de risque est essentiellement observée chez les patients les plus sévères. Les auteurs de l’étude concluent qu’il serait certainement utile de donner des traitements agissant sur les deux pathologies.
(2) Rathbun A. M., Evans Z., Shardell M. et al. « Association between disease severity and onset of depression in knee osteoarthritis », congrès de L’EULAR, 13-16 juin 2018, extrait OP0003
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