Grâce à Pauline Bayle, Homère qui a écrit son épopée il y a presque vingt-neuf siècles, est un auteur étonnamment moderne sur la scène du théâtre de la Scala. Irrévérence, vitesse de jeu, talent, confusion des genres et des sentiments, tout cela est décliné par une troupe de jeunes comédiens qui d'une frappe sur le cœur passent de l'Olympe à Troie et plus tard dans ces terres magiques imaginées dans l'Odyssée en un clin d'œil. Quelles différences alors entre ces dieux si humains et ces héros parfois divins ? Ici la condamnation pour blasphème ne s'impose pas. Il y aurait là comme un paradis perdu… Mais ce coup de force n'est jamais une trahison. Pauline Bayle a lu et relu Homère. Elle en a extrait quelques moments mémorables pour en restituer leur actualité. La violence rode bien sûr. Elle emprunte des masques terrifiants. La faute à la guerre qui laisse les pères orphelins de leurs enfants, comme le soulignait Jacqueline De Romilly. Faut-il redouter in fine le récit scandé ? Certes pas, la fraîcheur de la mise en scène balaie les dernières résistances des plus jeunes. Ces spectacles créés les saisons précédentes et repris ce mois à Paris annoncent un réel talent. On attend la suite après Chanson Douce créée cette saison à la Comédie-Française
Iliade + Odyssée d'après Homère jusqu'au 2 juin. Théâtre la Scala, 13 boulevard de Strasbourg, Paris X.
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