Un mois après, l'incendie de Notre-Dame de Paris soulève la question du risque sanitaire lié aux retombées de plomb.
Dans un communiqué conjoint du 9 mai, l'agence régionale de santé (ARS) Île-de-France et de la Préfecture de police de Paris indiquaient que les mesures effectuées par le laboratoire central de la préfecture de police n'ont pas révélé de risque en termes de qualité de l'air. Néanmoins, des quantités importantes de plomb dans le sol ont été retrouvées aux abords de la cathédrale.
Plusieurs associations de santé environnementale en ont appelé aux pouvoirs publics le 10 mai : elles réclament une cartographie des retombées de plomb après l'incendie de Notre-Dame et un suivi des riverains et travailleurs du chantier et des abords. Pour l'association Robin des Bois, les prélèvements ne devraient pas concerner la seule île de la Cité, mais tout l'ouest de Paris.
Crainte du saturnisme
Alors que l'ARS et la préfecture recommandent aux riverains de nettoyer leur logement avec des linges humides, les associations déplorent l'absence de prélèvements dans les logements. « Les pouvoirs publics se déchargent de leurs obligations sur les particuliers », a estimé Jacky Bonnemains de l'association Robin des Bois.
La présence de plomb fait craindre le saturnisme, une maladie qui touche principalement les enfants de moins de 6 ans et in utero. L'ARS précise néanmoins que « la présence de plomb, dans des quantités supérieures aux seuils réglementaires, ne peut avoir un impact sur la santé qu’en cas d’ingestions répétées ».
« Tout plomb est mauvais, et cette pollution mérite toute notre vigilance », a indiqué Mady Denantes, médecin généraliste de l'Association des familles victimes du saturnisme (AFVS).
Avec AFP
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