Interdiction des visiteurs médicaux, Fillon et Macron sont contre, Hamon, Le Pen et Mélenchon y sont favorables

Interdire la visite médicale, c'est une des mesures de santé publique proposées par les signataires du texte 100 000 morts par an, sept candidats s'engagent*. Ce collectif d'experts dont fait notamment partie Irène Frachon, pneumologue à l'origine du scandale du Mediator, a posé 20 questions aux candidats à l'élection présidentielle sur « les actions réglementaires qui relèvent de l'autorité régalienne du président de la République concernant la protection de la santé des Français » (usage du tabac, de l'alcool, surpoids, obésité et sédentarite, insécurité routière, promotion inadaptée des médicaments).

En ce qui concerne ce dernier point, François Fillon et Emmanuel Macron refusent d'interdire la visite médicale. Et les trois autres principaux candidats, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen s'y engagent. Concernant les deux cartons rouges attribués à François Fillon et Emmanuel Macron, le collectif juge en substance leurs propos suffisamment ambigüs n'exprimant pas nettement l'accord ou le désaccord. Exemple pour le candidat d'En Marche : « Soit on conserve la promotion des médicaments, soit on la supprime. Emmanuel Macron ne s'engage pas à supprimer cette pratique. »

Qu'en est-il des réponses des cinq candidats de leur volonté de réglementer la formation médicale continue ? En effet, le collectif leur demande s'ils sont d'accord pour attribuant uniquement « à l'université et aux instances conventionnelles agrées par les pouvoirs publics » et d'interdire toute forme de promotion de médicaments inefficaces. Les résultats sont du même ordre. Macron et Fillon sont contre tandis que les trois autres candidats y sont favorables.

Voir l'ensemble des résultats sur http://www.securite-sanitaire.org/