Ces dotations concernent des projets cliniques, biologiques ou de recherche expérimentale et s'adresse à de nombreuses spécialités (cardiologie, angiographie, médecine interne, diabétologie, néphrologie...). Mais cette diversité ne doit pas cacher que l'objectif principal est de mieux comprendre les effets protecteurs des sartans au-delà du contrôle tensionnel. A ce titre, les Drs C. Duguay (Sanofi-Synthelabo) et J. Delonca (BMS) ont rappelé que l'irbesartan (Aprovel) est le seul antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (ARA II) à avoir démontré un effet néphroprotecteur à la fois au stade de microalbuminurie (IRMA 2) et au stade de néphropathie avérée (IDNT).
Le Pr B. Waeber a rappelé que l'angiotensine II joue un rôle primordial dans la progression des maladies cardio-vasculaires et rénales par des actions directes sur la pression artérielle, la fonction rénale, l'hypertrophie cardiaque mais aussi l'athérosclérose. Ce dernier point mérite tout particulièrement d'être étudié, à travers des rôles respectifs des processus oxydatifs et inflammatoires de la dysfonction endothéliale.
Le blocage des récepteurs AT1
Par ailleurs, on sait que les ARA II bloquent spécifiquement les récepteurs AT1 de l'angiotensine II et, ainsi, la plupart des effets délétères de cette dernière, prolifération des cellules musculaires lisses des vaisseaux, de myocytes cardiaques et de l'endothélium des coronaires ; production de superoxydes, avec des effets sur l'oxydation du LDL, différents marqueurs de l'inflammation et de dysfonction endothéliale... Tous ces éléments méritent d'être précisés, souligne le Pr Waeber, de même que l'effet de l'irbesartan sur ces différents paramètres.
Autre domaine à explorer, les effets de la stimulation des récepteurs AT2 (qui ne sont pas bloqués par les sartans). Plusieurs travaux in vitro suggèrent des effets bénéfiques de cette stimulation (action antihypertrophique, angiogenèse, régénérescence neuronale, vasodilatation, stimulation de la natriurèse...), mais ces bénéfices doivent être démontrés cliniquement dans des contextes divers (postinfarctus après revascularisation, AVC, hypertrophie cardiaque et vasculaire, insuffisance cardiaque congestive, insuffisance rénale ...).
In fine, conclut le Pr Waeber, ce programme illustre une prise de conscience actuelle : les grands essais cliniques de l'Evidence Based Medecine (EBM) ne doivent surtout pas nous conduire à nous désintéresser de la physiopathologie et des mécanismes d'action des médicaments.
(1) Les dossiers peuvent être adressés jusqu'au 15 mai 2003 au Dr Alissa Tinno, BMS, 3, rue Joseph-Monier, 92500 Rueil-Malmaison.
(2) Conférence de presse organisée par Sanofi-Synthelabo et BMS.
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