Si proche et déjà un peu lointain… Éric Fottorino avec le dessinateur de presse Nicolas Vial nous livrent les chroniques publiées au quotidien entre le 16 mars et le 24 mai. Certains textes ont déjà un air sépia, légèrement décalé. Le temps a-t-il à ce moment été suspendu alors que nous étions tous en recherche permanente d'informations ? Il faudrait peut-être parler d'un temps dilaté, confiné, hors contrôle en un mot sauvage qui n'était domestiqué par aucun garde-fou. Certains jeux de mots enfin n'échappent pas à l'épreuve du temps. Mais la plume élégante, (eh oui c'est un cliché), l'humour gentil (ce n'est pas un oxymore !) le témoignage en direct (Est-ce un pléonasme ?) alors que la crise n'est pas finie nous invite irrésistiblement à revisiter ce premier confinement déjà un peu oublié. Et à se plonger dans un « je me souviens » à la manière de Perec qui clôture l'ouvrage et nous donne un peu le vertige. Nous avions donc en partage ces instants et toutes ces émotions. À la fin, il n'y a plus qu'à dire un mot, merci !
Eric Fottorino, Nicolas Vial, le temps suspendu, 16 mars, 24 mais 2020, éditions Gallimard, 160 p., avec une belle couverture dépliée à la manière du UN, 19,90 euros.
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