Les feuilles mortes se ramassent à la pelle sur la scène du théâtre de l'Odéon. Elles s'envolent comme les mots de l'auteur norvégien Arne Lygre, compagnon de route de Stéphane Braunschweig depuis de longues années. Bruts parfois, ciselés, décapants, ils creusent les failles, démontent les mensonges familiaux, s'insinuent dans les mémoires. Et posent des actes comme ceux d'Aksle qui annoncent à sa mère et sa soeur jumelle son désir de disparition. Il ne s'agit pas ici d'un suicide mais le désir de prendre le champ, de partir loin avec pour projet de devenir invisible. Le mystère plane alors sur les motifs de cette disparition qui déclenche des réactions en chaîne sur les amis, la mère, le partenaire. Comme si cet appât lâché au spectateur n’est qu’un filet pour mieux l’envelopper dans les ressorts troubles des relations humaines. A-t-on pris le temps de préciser que tout cela se déroule dans un climat de franche comédie ? Alors même si le moteur de cette mécanique tourne parfois à vide, cet alliage non identifié de séries TV trouées d’angoisse, surprend, fait écho avec nos vies mêlées de joie triste…
Jours de joie d’Arne Lygre, Odéon -Théâtre de l’Europe, jsuqu’au 14 octobre 2022.
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