La colposcopie est insuffisamment (ou mal) utilisée aujourd’hui en France par des praticiens ne connaissant pas suffisamment la pathologie du col et son histoire naturelle. C’est le constat de la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPV) dans un communiqué de presse daté du 8 mars 2016. Elle relève qu’on compte aujourd’hui dans notre pays environ 30 000 actes de conisation et que, selon une étude déclarative, 70 % des médecins qui la pratiquent n’utiliseraient pas le colposcope au bloc opératoire.
Or cette situation a des conséquences non négligeables puisque, comme le souligne la SFCPCV, les traitements chirurgicaux, lorsqu’ils retirent une partie du col, peuvent être la source d’accouchements prématurés lors des grossesses ultérieures.
La société savante met en cause l’enseignement actuel des gynécologues. De plus, il manque en France une procédure de contrôle de qualité pour la conisation, comme il en existe depuis plus de dix ans dans plusieurs pays européens (Royaume-Uni, Italie, Grèce ou Espagne).
Une charte de qualité
D’où la recommandation de la SFPCV d’adhérer à la charte de qualité en colposcopie mise au point par quatre sociétés savantes : CNGOF, SFPCV, SFG, et FNCGM. Cette charte comprend un volet diagnostique et un volet thérapeutique, comprenant chacun une liste d’exigences minimales, comme être titulaire d’un DU de colposcopie, suivre un programme d'EPP ou pratiquer 50 colposcopies et 30 gestes thérapeutiques conservateurs par an. Le texte est publié sur le site de la Société française de colposcopie et pathologie cervico-vaginale (www.sfcpcv.org).
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