Symptômes
Les signes cliniques initiaux touchent exclusivement l’écriture, alors que tous les autres gestes de la vie courante sont réalisés sans difficulté. Cette gêne élective de l’écriture est très caractéristique du diagnostic. Il existe une modification de la qualité de l’écriture, avec une écriture lente, maladroite, parfois un peu tremblée, des lettres mal formées. Le patient se crispe sur son stylo. La douleur musculaire lors de l’écriture est inconstante, observée dans seulement un tiers des cas.
Le diagnostic est clinique et basé sur l’observation du patient lors de l’écriture. Dans la majorité des cas, les crampes sont en flexion et touchent les doigts et le poignet. Lorsque la crampe est en extension, le patient se crispe et force sur ses muscles fléchisseurs pour compenser la tendance à l’ouverture de la main, rendant le diagnostic précis parfois difficile. Il peut être intéressant de faire écrire le patient sans le pouce ou l’index, ou avec la main controlatérale, afin de mieux observer les groupes musculaires concernés.
Bilan paraclinique
La caractérisation minutieuse des contractions musculaires anormales est un temps crucial du diagnostic, car elle est déterminante pour le traitement. L’électromyogramme n’est pas contributif, car les muscles sont trop proches les uns des autres pour être évalués séparément.
Le bilan s’attache à rechercher un diagnostic étiologique par la réalisation d’une IRM cérébrale, d’un bilan biologique et par une surveillance clinique vérifiant qu’il n’apparaît pas d’autres atteintes neurologiques ; une dystonie de fonction est cependant presque toujours idiopathique.
Traitement
Le traitement consiste en l’injection de toxine botulique dans les muscles concernés. Ces injections n’ont cependant pas une efficacité constante et ne sont bénéfiques que chez environ deux tiers des patients. Une rééducation kinésithérapique peut être proposée en complément d’un traitement par toxine botulique. Parfois, le patient doit apprendre à écrire avec la main controlatérale, cependant la crampe peut évoluer vers une bilatéralisation.
D’après un entretien avec le Dr Alexandre Kreisler, neurologue spécialisé dans les pathologies du mouvement, au CHRU de Lille.
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