Le premier Congrès français de psychiatrie

La fin de la balkanisation de la discipline

Publié le 11/11/2009
Article réservé aux abonnés
1276104791F_600x_103065_IMG_22540_1258001359888.jpg

1276104791F_600x_103065_IMG_22540_1258001359888.jpg
Crédit photo : GARO/PHANIE

L’IDÉE DU CFP est née il y a dix-huit mois, de l’initiative d’un groupe de psychiatres français qui souhaitaient remettre à l’ordre du jour la tenue régulière d’un grand congrès de leur discipline, réunissant toutes ses composantes quelles qu’en soient les références théoriques, les champs d’intervention ( enfant, adolescent, adulte ou sujet âgé ; soin ou recherche, milieu carcéral, précarité, addictologie,…) ou les modes d’exercices ( libéral ou public, CHS, CHG, CHU,…)

Le titre du Congrès est d’ailleurs cette première année « Psychiatrie Française : identité, diversité » pour affirmer que « si notre discipline est plurielle dans ses orientations, elle partage des convictions et une éthique communes ».

Le besoin de se retrouver.

« Ce projet a suscité un grand enthousiasme, témoignant d’un besoin de se retrouver après que chacun se soit parfois éloigné dans les diverses hyperspécialisations qui composent aujourd’hui notre métier. Chacun pourra ainsi faire le point sur l’évolution des connaissances dans des domaines qui ne sont pas nécessairement ceux de sa pratique quotidienne ou de son expertise principale. » Au-delà de la mission de formation continue, il s’agit donc aussi de restaurer l’identité générale de la psychiatrie française. « Pour faire le point sur l’actualité scientifique dans tous les domaines, nous avons sollicité le partenariat de toutes les associations et sociétés savantes (une cinquantaine à ce jour) qui souhaitaient nous rejoindre. »

Les règles sont celles des grands congrès internationaux : soumission préalable des propositions de sessions ou de communication au conseil scientifique indépendant, plage de temps exclusive dévolue de manière explicite aux symposia sponsorisés, non cumul des orateurs ou présidents qui ne peuvent pas intervenir ou modérer plus d’une fois dans le congrès, absence de bénéfices financiers ; les éventuels excédents budgétaires servant à provisionner l’organisation de l’édition du CFP de l’année suivante ou à contribuer à des actions de recherche ou d’enseignement promues par les associations partenaires.

Une ville différente chaque année.

Le CFP étant national, il se déroulera chaque année dans un ville différente (Nice cette année, Lyon ,Lille puis Paris les suivantes) , comme c’est le cas pour le congrès de l’APA (American Psychiatric Association ) aux États-Unis, pour la réunion annuelle du College Royal de psychiatrie au Royaume-Uni ou le congrès allemand de psychiatrie. C’est la raison pour laquelle le rôle des comités locaux d’organisation est très important. À ce jour, il y a déjà plus de mille inscrits dont des omnipraticiens.

La personnalisation de ce congrès étant en contradiction avec son ambition fédératrice, son président changera chaque année et sera recruté dans les différents modes d’exercice. Le congrès débute le mercredi soir et se termine le samedi midi. La journée du mercredi et le samedi après-midi sont ouverts aux associations qui organisent leurs activités indépendamment de celles du CFP lui-même. Comme au Festival d’Avignon, il y a donc le « in » et le « off » ! De manière transversale, se déroule le samedi la Journée euro-méditerranéenne de psychiatrie où interviennent des collègues européens et du pourtour méditerranéen dont le programme a été conçu avec l’aide de notre comité international. Bien que français, ce Congrès s’inscrite en effet dans la communauté scientifique internationale, francophone et européenne. Il a d’ailleurs reçu l’accréditation de l’EPA (European Psychiatric Association ) et le Haut patronage de la Présidence de la République.

(1). Le premier Confrès français de psychiatroé aura lieu du 2 au 5 décembre 2009 à Nice. Pour tout renseignement : CARCO (01 55 43 18 18) ou www.confresfrancaispsychiatrie.org ou info@congresfrancaispsychiatrie.org

Dr CAROLINE MARTINEAU

Source : lequotidiendumedecin.fr