Que fait le gouvernement pour enrayer le déclin de la médecine scolaire ? Christian Cambon a interpellé le gouvernement sur le sujet à l’occasion de la séance aux questions orales du Sénat, ce mardi matin.
Le sénateur LR (Les Républicains) du Val-de-Marne s’alarme en effet de la situation de cette profession, notamment dans son département, qui aurait perdu 50 % de ses effectifs en 10 ans.
« Un médecin scolaire peut avoir la charge de 11 000 élèves, répartis sur 45 établissements, et gagne 500 à 1 000 euros de moins par mois que ses confrères des centres de PMI ou des maisons départementales des personnes handicapées (MPDH) embauchés par les départements. La carrière est insuffisamment attractive » constate Christian Cambon.
66 nouveaux postes depuis 2012
C’est Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, qui lui a répondu. « Le gouvernement […] a mis fin à la réduction continue des effectifs entre 2007 et 2012. Ainsi, depuis 2012, 66 nouveaux postes ont été ouverts par concours. De plus, nous avons pris des mesures de revalorisation indiciaire et de titularisation des agents : une centaine d’agents ont été ainsi recrutés depuis 2012, soit 10 % des effectifs de ce corps. »
« Merci mais 66 postes, cela ne suffit pas », rétorque Christian Cambon qui épingle au passage la ministre de l’Éducation « que l’on voit rarement dans cet hémicycle répondre à nos questions ». Le sénateur rappelle l’importance de la médecine scolaire, « essentielle pour les enfants modestes » qui n’ont pas accès à tous les soins.
En novembre 2014, le SNMU-Unsa Éducation, principal syndicat de la profession, avait déjà tiré la sonnette d’alarme, regrettant le silence du ministère de l’Éducation nationale sur l’« extinction » de la médecine scolaire.
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