Cet article faisant la une du jeudi 5 juillet (« Le Quotidien n° 9679) a retenu toute mon attention.
Je salue le parcours exceptionnel de ma jeune camarade, admise en 1976, à 17 ans, à l’École du Service de Santé Militaire (ESSM), Maryline Gygax Généro, première femme à prendre la tête du service de santé des armées. J’ai d’autant plus d’admiration pour son audace, pour son courage, que cette nomination intervient à un moment cruel de l’histoire de la médecine militaire, qui a vu liquider en quelques années les Écoles de Santé Navale à Bordeaux, du Pharo à Marseille, la plupart de ses hôpitaux, dont l’emblématique Val-de Grâce, en attendant le reste.
La mission du Service ne peut être réduite au soutien de quelques Opérations extérieures (Opex). Nous nous honorons d’autres victoires : le paludisme avec Laveran, la peste avec Yersin, la tuberculose avec Calmette, la typhoïde avec Vincent, la trypanosomiase avec Jamot, et tant et tant…
Entré à l’ESSM le 15 octobre 1948, j’ai quitté l’uniforme le 2 novembre 1976 après avoir servi en Afrique, dans le Pacifique et au Vietnam. C’était le temps où la médecine militaire française avait un rayonnement mondial, réalisant outre-mer un système de santé, probablement sans égal à l’époque, du fait que son organisation s’appuyait sur des structures remarquablement adaptées au terrain, dans cette vision à long terme qui caractérisait l’action médicale de notre pays dans ses colonies : centres de santé, hôpitaux, Instituts Pasteur et de recherches, service des grandes endémies, établissements pour la formation de personnels médicaux et para-médicaux…
J’ai participé le 23 juin dernier à la journée des Anciens donnée par les élèves de l’École de Santé des Armées (ESA) de Bron. Garçons et filles m’ont paru avoir la foi. Ne les décevons pas. Mais je note que les candidatures, 1000 pour 150 places aux dires de la Directrice du Service de santé des armées, me semblent évoluer à la baisse.
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