Pourquoi la plupart des registres rapportent un taux de prescription insuffisant de réadaptation cardiaque suite à un syndrome coronarien aigu ? Les freins à cette prescription sont nombreux et principalemnt liés au patient lui-même. C’est ce que révèle une étude publiée dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire. En effet, si cette réadaptation est recommandée en prévention secondaire afin d’améliorer le pronostic à long, voire à très long terme, moins d’un tiers des patients éligibles y participent dans l’hexagone selon des données de 2011.
L’étude démontre que sur les 419 patients inclus dans l’analyse pour avoir fait un SCA, 48 % se sont vus proposer une réadaptation. Mais seuls 37,7 % l’ont réellement débutée. Selon les chercheurs, « l’obstacle principal est lié à l’inaptitude du patient à la pratique de l’activité physique. » L’âge ou des comorbidités invalidantes en restent les causes majeures. Cependant, la seconde limite provient du refus du patient à participer au programme (19 % d’entre eux). Ceux-ci manqueraient de motivation ou auraient des impératifs socioprofessionnels. Ils seraient également peu informés sur ces programmes et leurs bénéfices. Par ailleurs, l’absence d’offre à proximité de chez eux demeure aussi un frein pour 19 % d’entre eux.
L’équipe souligne tout de même que 16 % « des réels candidats » n’ont pas été adressés à la réadaptation. Elle en appelle donc à une plus grande sensibilisation des médecins car cela « pourrait augmenter les inclusions en réadaptation. »
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