Accès à l’IVG

La revalorisation des forfaits jugée insuffisante

Publié le 31/08/2009
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Crédit photo : AFP

EN FRANCE, le nombre d’avortements reste stable au-dessus de 200 000 par an. Or l’accès à l’IVG, droit acquis par la loi de 1975, relève de plus en plus du « parcours du combattant », selon la formule d’une militante du Planning, et, chaque année, de 3 000 à 5 000 femmes doivent se rendre à l’étranger. De nombreux centres ont fermé, en particulier dans le privé, faute de médecins, les militants des années 1970 étant partis à la retraite, mais aussi faute d’une tarification suffisante et à la suite des restructurations hospitalières.

De nouveaux forfaits viennent d’être fixés par un arrêté en date du 4 août, publié au « Journal officiel » du 22, revalorise les forfaits. Pour une IVG sans anesthésie générale durant douze heures au plus, le forfait passe par exemple de 228,46 à 306,14 euros ; et de 286,06 à 383,32 euros lors qu’il y a anesthésie générale. Mais cette revalorisation est jugée insuffisante par les associations qui défendent les droits des femmes, qui mettent la barre à 600 euros (le coût d’une fausse couche), et par le Parti socialiste. Ce dernier, par la voix de Gaëlle Lenfant, sa secrétaire nationale aux droits des femmes, « s’inquiète de cette politique peu volontariste qui s’apparente à une remise en cause du droit de recourir à une IVG ». Il demande la mise en place d’outils statistiques, pour mieux connaître les délais de prise en charge, le nombre d’avortements effectués pendant les deux dernières semaines du délai légal (douze semaines de grossesse). Le PS estime également qu’il faut « ouvrir le débat sur la possibilité de sanctionner les hôpitaux qui n’organisent pas la prise en charge des IVG comme la loi leur en fait l’obligation ».

Une politique volontariste, c’est précisément ce que la Ville de Paris a décidé de poursuivre. En développant les centres de planification : celui inauguré la semaine dernière à l’Institut Fournier est le 23 e et, en 2010, un centre supplémentaire et deux antennes seront ouverts. Et en mettant en œuvre l’IVG médicamenteuse* dans certains de ces centres, comme un décret publié en mai dernier le permet.

› RENÉE CARTON

* Légale jusqu’à la fin de la cinquième semaine de grossesse.

Le Quotidien du Mdecin
IVG

Source : lequotidiendumedecin.fr