La rubéole, nouvelle maladie à déclaration obligatoire

Publié le 12/05/2018
virus rubéole

virus rubéole
Crédit photo : SPL/PHANIE

C’est officiel : la rubéole fait désormais partie la trentaine de maladies à déclaration obligatoire (choléra, rage, tuberculose, zika…), que médecins et biologistes doivent signaler.

Cette mesure-qui vient de faire l’objet d’un décret du ministère de la Santé au Journal officiel- conforte l’avis du Haut Conseil de la santé publique émis en septembre 2017. À l’époque le HCSP s’était prononcé en faveur d’une déclaration obligatoire (DO) de la rubéole en population générale alors que jusque-là, seules les infections survenant chez les femmes enceintes et les cas de rubéole congénitale faisaient l’objet d'une surveillance spécifique, via le "réseau national rubéole" (Renarub).

Une évolution justifiée notamment par « l'existence d'une couverture vaccinale hétérogène selon les territoires et les populations, pouvant entraîner des bouffées épidémiques localisées », malgré un niveau global d’immunité antirubéoleuse plutôt bon en population générale et une circulation du virus dans le pays à un niveau faible et résiduel. Depuis le début du millénaire le nombre de rubéoles recensées durant la grossesse a chuté en France, tombant sous la barre des 10 cas/an d'après les données du réseau Renarub.

En pratique, compte tenu de l’excellente efficacité du vaccin, la DO en population générale devrait s’appuyer sur le repérage de l’infection chez les personnes non correctement vaccinées ou sans preuve d’immunité antérieure. Dans ce cadre, en population générale, un cas suspect est une personne (à l’exclusion des femmes enceintes) n’ayant reçu aucune dose de vaccin contenant la valence rubéole ou ayant un statut vaccinal inconnu, qui présente une éruption maculopapuleuse avec ou sans fièvre ET cliniquement, au moins des adénopathies cervicales, sous-occipitales ou rétro-auriculaires, une arthralgie, ou une arthrite ET sur le plan biologique, une recherche virale positive par PCR ou un dosage d’IgM positif dans le liquide salivaire ou le sérum OU qui a été en contact avec un cas de rubéole confirmé dans les 12 jours à 23 jours précédant l’éruption.

Alors que La France s'est engagée en 2010, dans le cadre d'un plan de l'OMS, à éliminer la rougeole et la rubéole, elle restait jusqu’à présent l’un des rares pays européens à ne pas avoir encore de système de notification dédié.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr